Publié dans Economie

Filière « vanille » - Les exportateurs renouvellent leur engagement d’achat 

Publié le vendredi, 10 février 2023

A l’unanimité, les exportateurs ont tous demandé à ce que le prix du kilo de la vanille à l’exportation doive être maintenu à 250 dollars. Une décision validée par les plus hautes instances avant-hier à Iavoloha mais qui n’a pas été amendée par le Président de la République, sans condition. 

En effet, à la suite de cette décision, les 88 exportateurs agréés doivent renouveler, d’ici le lundi 13 février, leur engagement d’achat conformément à leur agrément d’exportation. Ils s’engagent par la suite, dans un délai de 15 jours, à procéder à l’achat effectif de la totalité de la quantité de vanille autorisée dans leur agrément. En cas de défaillance ou de manquement de leur part, la quantité restante non achetée sera réattribuée par l’Etat au profit des autres exportateurs et fera l’objet d’un nouvel agrément. De son côté, l’Etat s’engage à effectuer un « road show » avec les exportateurs pour mettre en place un plan d’achat et convaincre les potentiels acheteurs internationaux. Après l’engagement d’achat des exportateurs auprès des producteurs, les autorités s’engagent à leur tour à promouvoir l’or vert au niveau international de façon à garder la place de Madagascar de leader mondial de la vanille. 

En parallèle, les exportateurs seront autorisés à écouler sur le marché international de la vanille « cuts », c’est-à-dire avec un taux de vanilline inférieur à celui de la vanille « gourmet », et ce jusqu’à hauteur de 10 % de la quantité autorisée par les agréments délivrés. Il a été unanimement décidé que le prix de la vanille « cuts » sera de 140 dollars par kilo. Les autorisations de vente seront tout de même suivies d’un contrôle rigoureux de la part des autorités durant les transactions. L’idée étant de reconquérir la confiance de ceux qui opèrent dans cette filière, tout en protégeant la filière et la libérer des points de blocage, lesquels se sont traduits dernièrement par les cris d’alerte des planteurs et collecteurs dans le Nord et l’Est du pays par rapport aux difficultés que ces derniers éprouvent pour écouler leurs stocks de vanille présentement. Ces producteurs qui se résignent souvent à vendre à perte dans l’espoir de récupérer un minimum d’argent. 

Sur terrain, notamment dans la Région de Sava qui concentre 80 % de la production de vanille du pays, les acheteurs locaux, collecteurs et exportateurs sont peu nombreux. Le prix minimum de l’or vert qui a été fixé par les autorités, rebute certains opérateurs. Pourtant, Madagascar demeure toujours le leader mondial du marché de la vanille face à l’Indonésie, la Papouasie Nouvelle-Guinée, l’Ouganda et les Comores, pour ne citer que les principaux pays producteurs.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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